
Quel rôle pour les centres de documentation, les bibliothèques ?
Modération : Lucie Daudin, ministère de la Culture. Avec Léa Bouillet, service commun de documentation de l’Université Toulouse Jean-Jaurès ; Camille Brouzes, Association des professeurs documentalistes de l’Éducation nationale ; Hélène Kudzia, bibliothèques de la Ville de Paris, Association des bibliothécaires de France
Présentation par Lucie Daudin (chef du bureau de la lecture publique au Ministère de la culture) :
3 acteurs travaillant dans des établissements de proximité sur tous le territoire français, les bibliothèques territoriales qui sont autour de 15 000 en France, les bibliothèques universitaires ou structures documentaires qui sont à peu prêt au nombre de 500 dans les 70 universités publiques et les Centres de Documentation et d’information du secondaire qui comptent 12 000 professeurs documentalistes établissement publics et privés confondus. Ces structures jouent un rôle majeur auprès des élèves, des étudiants et des citoyens de tous âge en matière d’accès à la culture et à l’éducation. Elles contribuent à l’inclusion et à la participation de tout un chacun à la vie de la société et elles une attention particulière pour celles et ceux qui rencontrent des difficultés, lesquelles pazr exemple peuvent dues à une situation de handicap. Les publics et les utilisateurs vont pouvoir bénéficier des avancées qui ont été décrites tout au long de cette journée, notamment dans l’intervention précédente. C’est l’enjeu des mois de préparations qui sont devant nous, pour nous professionnels de ces structures.
Léa Bouillet, directrice adjointe du service commun de documentation à l’université de Toulouse Jean Jaurès,
En charge des services aux publics dont la politique handicap du SCD de l’établissement qui regroupe 20 bibliothèques universitaires est dans le rayon d’action. L’université est habilitée exception handicap, Platon, depuis septembre 2017. Le public est principalement étudiant, avec 31 000 étudiants à cette rentrée universitaire. Environ 1 600 étudiants se sont déclarés en situation de handicap, lors de cette rentrée, au moment de leur inscription. Tous les services que l’on peut proposer autour du handicap ciblent aussi les 3000 personnels administratifs, enseignants, enseignants chercheurs. Le SCD dispose d’un service d’édition adaptée, actif depuis 2018, permettant de mettre à disposition de usagers, étudiants ou personnels, des documents adaptés. Nous nous appuyons sur la plateforme Platon pour obtenir des fichiers sources de la part des éditeurs ou des fichiers déjà adaptés par d’autres organismes. Sur les 1 600 étudiants se déclarant en situation de handicap nous en avions jusqu’à maintenant 40 à 45 qui sollicitaient le service, cette année nous en sommes à 60-70. Même si elle parait minime, c’est un vrai succès pour nous. Nous produisons environ 400 documents par an, dont une partie sont des adaptations complètes de notre part. Les étudiants, même s’ils sont censés être technophiles, ont des attentes minimes en demandant du « pdf ». On le prend un peu comme un échec sur cet aspect-là. Nous sommes sollicité majoritairement pour du « pdf » peut-être par ce format est utilisé pour les supports de cours et autre. Et pour ceux dont on connait les pratiques technologiques, ils ne savent sans doute pas que d’autres choses sont possible ; utilisant majoritairement des synthèses vocales. Ils sont content qu’on puisse leur mettre à disposition la majorité des documents pour lesquels ils nous sollicitent. Il nous demande peu en termes de valeur ajouté au-delà du « pdf », ce qui nous interroge mais on pourra en reparler.
Camille Brouzes, professeur documentaliste dans un centre de documentation du département de la Manche, trésorier de l’APDEN Normandie.
Je travaille dans un CDI et je suis seul comme la plupart des collègues en CDI. Dans mes missions, il y a l’accueil des élèves qui souhaitent y accéder, des missions autour de l’éducation aux médias et à l’information. Il y a dans l’acte 2 de la circulaire de mission tout un aspect qui concerne le développement du goût de la lecture, lecture plaisir notamment mais aussi l’accès à des textes long. Ces derniers ne sont pas forcément accessibles à tous les élèves, parfois par ce qu’ils sont en situation de handicap, parfois par ce qu’ils sont éloignés de la lecture. Dans mon établissement lors des évaluations de rentrée qui se sont tenues cette année la moitié des élèves n’atteignait pas le niveau de lecture « satisfaisant », celui attendu en termes de lecture pour des élèves de leur âge. Parmi ceux là certains sont en situation de handicap, mais nous ne le savons pas forcément par ce que les procédures qui vont jusqu’à cette reconnaissance sont parfois longues, compliquées. Avoir des rendez-vous avec des orthophonistes est parfois très long, dans notamment les zones rurales dans lesquelles je travail. Pour répondre à la question combien d’élèves sont potentiellement concernés par cette situation de handicap, c’est difficile à dire en pour des élèves de 6eme. Ce que je peux vous dire, c’est actuellement pour les élèves de 3eme nous avons 10% de nos élèves pour lesquels on prévoit une adaptation au brevet ; donc pour lesquels on est allé jusqu’au bout d’une démarche pour aller à l’adaptation d’un examen. Ceux là pourraient bénéficier plus facilement des œuvres accessibles … pourraient si nous avions … les livres numériques sont très peu utilisés par un grand nombre de professeurs documentalistes sauf, pour ma part, pour les fichiers des œuvres élevées dans le domaine public. Avant de venir, j’ai fait un sondage auprès de mes collègues dans le réseau de l’association et dans mon bassin y compris pour les collègues qui disposent dans leur établissement d’une unité locale pour l’inclusion scolaire (Ulis) dispositif qui accueil les élèves pour lesquels la reconnaissance de handicap est bilanté. Je n’ai eu aucun retour de fichier numériques utilisés pour faciliter l’accès à une œuvre. On va plutôt se diriger vers des livres papiers, d’éditeurs spécialisés, dont les éditeurs que nous avons vus en fin de matinée, ou dans collections prévues pour les dyslexiques des grands éditeurs.
Hélène Kudzia, bibliothécaire pour le réseau des bibliothèques de la ville de Paris,
J’ai une expérience d’une douzaine d’années dans pôle « lire autrement », j’interviens aujourd’hui au titre de la commission accessibilités de l’association des bibliothécaires de France (ABF). Je travaille pour une bibliothèque territoriale, même si la ville de Paris c’est un petit peu à part. Ce sont des bibliothèques ouvertes à tout le monde et qui sont fréquentées par des publics de tous âges. On estime qu’il y a, à peu près 15% de la population qui fréquente ces bibliothèques. On accueil une diversité de public, avec une diversité d’usage aussi : emprunter un livre, venir jouer à un jeu de société, regarder un film, participer à une animation sur place. On y retrouve, comme dans l’ensemble de la population des fréquentant en situation de handicap qu’on a plutôt l’habitude d’appeler des personnes empêchées de lire. Si on estime qu’il y a entre 10 et 20 % de personnes qui sont en situation de handicap, on les retrouve sans doute en bibliothèque mais j’en profite pour rappeler que 80% des handicap sont des handicaps invisibles donc on ne le sait pas forcément dans les personnes qu’on accueil. Ça peut être, des personnes « dys », des personnes avec un Tdh, (trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), des sourds, des malvoyants. On accueil aussi des séniors, des personnes du quartier qui ont fréquentées régulièrement au cours de leur vie les bibliothèques. Quand avec l’âge elle commence à avoir une vision qui baisse, on est aussi là pour les orienter vers d’autres supports de lecture, d’autres formats, éventuellement leur présenter des outils de lecture. On accompagne aussi, à leur demande, des enseignant d’ulis ; Parfois se sont les personnes concernées elle-même qui viennent, mais ce peut-être des accompagnants, on est pas forcément conscient des usagers qu’on accueil. Dans le réseau il y a aussi des bibliothécaires qui travaillent dans des pôles sourds, qui travaillent avec la LSF. Ce matin, on a parlé notamment de la production d’album en langue de signes qu’ils proposent, qu’ils fabriquent.
Question
Lucie Daudin :
Vous avez évoqué vos publics d’aujourd’hui, comment envisagez-vous demain l’évolution de votre rôle après avoir entendu aujourd’hui.
Réponse d’Hélène Kudzia :
On va se focaliser sur l’offre documentaire. On est à la disposition du public, pour répondre à leur demande, ou, faire des propositions, sur des documents qu’on possède physiquement, qui proviennent à la fois de l’offre des grands éditeurs, de l’offre accessible, livres audios, livres en gros caractères et de l’offre de l’édition spécialisée, par exemple des livres tactiles. On va aussi accompagner les lecteurs, dans leur recherche de livres numérique. Là aussi il peut d’agir soit de format adapté, comme les livres Daisy qui peuvent être présent physiquement, ou, pour lesquels on peut accompagner le téléchargement, et, d’une offre nativement accessible. En bibliothèque territoriale, c’est en général des livres au format ePub, ça peut aussi être des PDF, via le PNB (Prêt Numérique en Bibliothèque). Il arrive que l’on n’ai pas avoir les ouvrages recherchés, ou que l’on ait envie de rechercher autre chose. On va aussi être là pour faire de la ré orientation de nos lecteurs, faire le lien avec d’autres structures, des bibliothèques brailles par exemple. Ceci nécessite que les bibliothécaires connaissent ces différentes offres. Avec le portail, ce qui sera vraiment très intéressant pour nous, c’est que ce sera un point d’entrée unique. Je cherche un livre en édition accessible et adaptée. L’endroit où je peux me diriger, c’est ce portail plutôt que de consulter différentes sources, à la fois pour du repérage et pour du signalement de cette offre accessible et adaptée.
Réponse de Léa Bouillet
Contrairement à mes collègues, je représente que mon établissement, je ne parle pas au nom des bibliothèques universitaires au sens général. À l’université les étudiants arrivent avec des besoins très clairement identifiés, ils ont une bibliographie de cours, ou des besoins de ressources identifiées pour leur besoin de travail de mémoire ou de thèse. Il y a une forme d’autonomie dans leur accès à la documentation, qui se heurte à la diversité des points d’accès, à la documentation numérique accessible, et ou, à l’absence de connaissance de l’existence de ces ressources, et ou, à l’absence de production numérique accessible. Aujourd’hui nous avons un rôle d’intermédiaire, pour leur mettre à disposition, des éditions adaptées à leurs besoins. Ils viennent avec un besoin spécifique “J’ai besoin de tel livre, tel auteur, voir telle édition particulière”. Nous allons en regarder l’existence sur Platon, sinon, nous en faisons la demande, voir nous produisons l’adaptation sur une base de numérisation à partir du document papier. Et on fournit ce fichier adapté à l’usager. Avec ce futur portail dans les contours qui semblent se dessiner. Le rôle d’intermédiaire devrait évoluer vers un rôle d’accompagnant, pour faire davantage de médiation autour de cet outil. Montrer comment il fonctionne, permettre cette autonomie qui est un élément recherché par nos étudiants. En même temps continuer le rôle d’adaptateur, puisque ça perdurera. Notre rôle va migrer progressivement d’un rôle d’intermédiaire presque purement “technique”, à un travail d’accompagnement et d’information des étudiants sur l’offre à leur disposition.
Réponse de Camille Brouzes
Dans mon travail quotidien, je n’ai jusqu’ici l’expérience que d’élèves dont le handicap était invisible. De plus mes usagers, du service public dans lequel je travail, sont beaucoup moins autonomes et parfois pas du tout volontaires pour accéder au livre. C’est à dire que “Ouh là là , c’est long, c’est dur” c’est une bonne excuse pour ne pas faire le travail demandé par le professeur. Ce qui peut être de lire le premier chapitre de “Poil de carotte” par exemple, et d’être capable d’en retenir des informations pour répondre à des questions. Mon rôle à l’heure actuelle, c’est de faire comprendre à ces élèves que lire : de un, ça peut-être cool, d’accéder à des histoires, et donc, de choisir des histoires qui leur donnent envie d’être lues. Et ça c’est un élément auquel je tiens. Madame Uzan tout à l’heure a évoqué que l’on pourrait avoir un compte professionnel, c’est quelque chose qui me rassure un peu. Je ne me voyais pas avec uniquement un rôle d’accompagnant technique, en disant à mes élèves “écoute, tu dois lire un livre parce …” Moi, ce que je veux c’est aider mes élèves à comprendre, quel livre pourrait leur plaire, pour qu’il le lise véritablement. Donc avoir un compte professionnel, c’est au moins la possibilité de voir quel est le contenu sur cette plate-forme. Dans l’idéal le plus fou, s’il pouvait y avoir une interface entre mon logiciel documentaire et ce portail de l’édition accessible, ce serait génial. De manière à ce que les élèves utilisent le même outil que leurs camarades. Parce que, un point aussi important, c’est que les élèves pour qui la lecture est compliquée. Que ce soit par handicap ou pas, ne se sentent stigmatisé en leur proposant un support spécifique. Des éditeurs proposent des collections à destination des dyslexiques, je ne sais pas si elles sont bien faites ou pas, mais ils font des efforts notamment, sur ce qui est des couvertures, de manière à dire, certes c’est un livre court, mais ce n’est pas un livre pour les “gamins”. Que les élèves ne se sentent pas stigmatisés en utilisant un outil spécifique, me semble particulièrement intéressant. Mon rôle c’est de faire en sorte que les élèves réussissent à dépasser leurs difficultés, en accédant à des supports qui leur conviennent effectivement. Ainsi que dépasser la flemme de l’adolescent, par ce que ça reste une spécificité de mon public. Certes c’est pour tous les adolescents mais, si ça se concentre sur les élèves en situation de handicap, il y a une question de reproduction des inégalités sociales, contre lesquelles nous sommes censé lutter.
Question de Lucie Daudin :
Vous avez commencé à nous donner quelques pistes sur les besoins des professionnels que vous êtes ou que vous représentez. Pour terminer cette table ronde j’aimerai vous entendre sur ces besoins, sur lesquels nous commençons à travailler, j’en dirais un mot tout à l’heure, dans le cadre d’un groupe de travail interprofessionnel.
Réponse de Camille Brouzes
On a beaucoup besoins … j’ai appris beaucoup de choses lors de cette journée, merci, merci beaucoup pour ce séminaire tel qu’il a été organisé. J’ai pris conscience, de l’étendue, du champ dont il est question dans le groupe de travail dans lequel je commence à intervenir. Bien sûr dans l’éducation nationale nous avons des élèves en situation de handicap. Bien sûr l’école doit être inclusive, mais il ne suffit pas d’un slogan pour que ce soit le cas. C’est un travail de très longue haleine, nous commençons à être outillé sur les questions de la dyslexie, et quand je dis qu’on commence, c’est que c’est vraiment le début. Savoir comment chacun, chaque enseignant, chaque adulte dans l’établissement peut se positionner par rapport au handicap, va demander une acculturation qui va prendre plusieurs années. C’est toujours trop long, mais pour le coup, “ça”, ça va prendre du temps. Comment pourrait-on faire ? Tel que je le vois, soignons clair, je suis venu avec un magazine professionnel “Inter CDI” qui est paru cet été, dont la thématique est de rendre le CDI inclusif. L’inclusion ce n’est pas que le handicap, pourtant c’est donc, cet été, mais, il n’y a pas un mot sur la perspective du livre accessible en 2025. Pas parce que les rédacteurs de la revue sont “nuls”, c’est juste que ce n’est pas connu. Je me dis que ça peut être l’occasion, pour mon métier, de se saisir de la question de l’accessibilité, des ressources que nous offrons. En considérant que l’on part d’une page vierge de voir comment l’on pourrait faire. Dans le groupe de travail il était question de produire à assez court terme, un guide pratique pour commencer cette acculturation pour tous les professionnels des bibliothèques, des centres de documentation. Ce pourrait être une vraie base, une brique, sur laquelle on peut s’appuyer pour commencer à remonter, comme quand on est au fond de la piscine.
Réponse d’Hélène Kudzia
Alors je vais parler d’autres aspects. Il serait très important de continuer de travailler en réseau, pour les professionnels qui s’intéressent à cette question, mais ça devrait-être tous les professionnels. Notamment au travers des événements qu’on organise et qui sont co-organisés par l’ABF, par les ministères et par la BPI dans le cadre de sa mission lecture et handicap, donc il y a une journée d’étude annuelle, on a aussi d’autres formats plus courts, pour accompagner ces évolutions qui arrivent à l’été 2025 puis en 2028. Ensuite ce qui va être important c’est d’avoir des garanties sur le parcours utilisateur. C’est à dire qu’il faut, on en a parlé ce matin, des sites de bibliothèques accessibles, où je puisse me connecter à mon compte, faire une recherche catalogue, repérer par exemple les ouvrages nativements accessibles, comprendre de quels formats il s’agit, les télécharger, les transférer sur ma plateforme de lecture. Pour l’instant on n’a pas encore la garantie d’un parcours totalement accessible. On aura du coup besoin d’avancer sur ce sujet, de conformité au RGAA. Dernier aspect, il va falloir faire connaître ces services, donc faire en sorte que l’ensemble des bibliothécaires soient formés à accompagner, sensibilisés à ce sujet , pour qu’ils puissent ensuite prendre en charge les questions soumises par les lecteurs ou s’appuyer sur le futur marché de médiation dont Marianne Clatin a commencé de nous parler, lequel accompagnera le portail.
Réponse de Léa Bouillet
Je terminerais par un point qui faisait consensus lorsque nous avons préparé cette table ronde. ²C’est effectivement le volet formation, bien que ce soit enfoncer une porte ouverte, mais la nécessité absolue de renforcer l’offre de formation sur l’ensemble du territoire. Toute bibliothèque, centre de documentation confondues pour que ces professionnels puissent maîtriser ces éléments-là, et en particulier l’offre numérique accessible à destination de tous, et plus spécifiquement des publics en situation de handicap. C’est un enjeu central déjà inscrit dans un rapport publié il y quelques années sur le handicap en bibliothèque. Des centres de formations, dont les CRFCB dans les différentes régions françaises, qui se saisissent de ces sujets là et proposent régulièrement des stages de formation autour du handicap. Cette nécessité à minima de sensibiliser les équipes pour pouvoir proposer un accompagnement de premier niveau à l’ensemble des publics. Peut-être aussi, le fait de renforcer un réseau de personnes plus spécialisées et davantage formées sur ces questions avec des réseaux de référents, ce qu’un certain nombre de bibliothèques mettent en place aujourd’hui. L’offre accessible restant pauvre côté académique, on a aussi besoin de monter en compétences sur ce volet de l’adaptation, puisque ce n’est pas notre métier, nous ne sommes pas transcripteur, nous ne sommes pas adaptateur et donc aujourd’hui, et je pense pouvoir parler de manière assez générale : “dans les BU, on bidouille » et, clairement, on parlait tout à l’heure des fichiers sur Platon. Je pense qu’en terme de qualité des adaptations qu’on est amené à déposer, je parle en mon nom, sont de qualité très médiocre. Elles répondent au besoin immédiat de nos étudiants, mais très clairement sont très très loin des standards que l’on pourrait attendre d’une adaptation.” Sur ce volet technique on a besoin aussi de formations.
Conclusion de Lucie Daudin
Le groupe de travail travaille sur faire connaître le livre nativement accessible, à la profession et au public et travaille à l’amélioration de l’accessibilité des sites de médiathèques en priorité. En regard sensibiliser tous les professionnels, les doter d’un outil de référence dont on a parlé et puis, former, former ,former, et travailler pour ça avec les organismes de formation.
Question référente handicap BU Paris 8
Cette formation existe-t-elle déjà, car je n’en connais pas au-delà des formations bureautiques ? Sans devenir professionnel de l’adaptation, c’est un métier, avez-vous quelque chose d’intermédiaire ?
Réponse d’Hélène Kudzia
C’est une demande que nous faisons remonter régulièrement, merci de l’appuyer. Cette formation, elle serait nécessaire à tout le monde. Je ne parle pas que de l’adaptation de document, mais je parle de tous les bibliothécaires, documentalistes ou autre qui vont contribuer à mettre des articles sur un portail, à alimenter le blog de leur structure…Oui, il y a encore beaucoup besoin de sensibilisation et de formation à l’accessibilité numérique. Et les formations, on les attends
Intervention de Pascal Eymard inspecteur pédagogique et technique de la DGCS
Une formation existe pour les transcripteurs adaptateurs, elle existe. Elle n’est pas destinée spécifiquement à des professionnels qui exercent, par exemple à l’intérieur d’une bibliothèque, d’un CDI. Il y a peut-être des compléments de formation, ou d’autres modalités à trouver. Mais il y a bien une formation et un diplôme de transcripteur adaptateur.
Intervention de Lucie Daudin
D’accord on peut rebondir sur ce qui a été dit. Il y a des niveaux de besoins différents, entre un besoin de sensibiliser l’ensemble des personnels, et puis après, des formations plus poussées, à différent niveau, celle sur l’adaptation étant celle arrivant de la chaîne.